Hiver vu

Il y a il y avait dans l’univers de ma pupille

La mémoire des choses vues

Il y avait celles aperçues sans les retenir

Sans les nommer

Le train qui traversait la vallée

Entendu avant que d’être vu

L’oiseau curieux sur le balcon

Ecouté avant que d’être entendu

Le chasse-neige au fracas d’orage

Jamais vu au loin de la rue blanche

Il y a le sillage de fumée

De l’avion dans l’océan du ciel

Il y avait les plumes de la neige

Tombées de l’oreiller secoué là-haut dans le blanc

Le vent qui soudain fit claquer le volet de bois

Il y a l’ombre des arbres et les arbres vus

La façade noire de soleil ;

Il y avait les enfants qui glissaient

Il y a les luges et les cris

Il y avait la douceur d’un après-midi

Il y a le printemps qui pousse un peu l’hiver.

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Comments

[Stan Alerion]

Très joli poème ! Merci. Je vivais la scène en te lisant, bravo !