Cornemuse et bombarde
J’ai une musique océane, cornemuse et bombarde,
J’ai un air lent comme l’océan de roc traversé
sur mon vaisseau
sur un col à la tombée du jour.
Alangui et massif, l'air venu du couchant
fait remuer les vagues rocheuses,
les creux de vallées, l’écume de neige dentelle.
Avec la lenteur mille fois millénaire
des hautes vagues qui dansent une valse chaloupée
entre des abysses d’abîmes sombres
Crêtes d’eau noire ou verte,
Immobiles et pourtant
Lentement la montagne remue ses chaînes et murmure la chanson de l’océan,
la chanson de l’île
la chanson du vent
Celle de la houle
cornemuse et bombarde
sifflement du vent dans les haubans tendus des torrents
à la tombée du jour
quand lumière et obscurité se confondent
quand roc et mer se fondent et s’enlacent
et se cachent en chantant la chanson des embruns.