Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ecrins de poésie
25 août 2017

Sur les toits d'Aigues-Mortes

P1110328

 Alors on visiterait Aigues-Mortes

On monterait sur les remparts.

pour voir  les toits

les tuiles brunes

qui s'endorment sous le ciel

Avec l'église Notre-Dame des Sablons

et les cloches  qui sonneraient

à toute volée 

P1110358

 

Entendez-vous les cloches ?

Entendez-vous les sabots des chevaux des Croisés

et la Nef qui prépare ses écoutes

déploie ses voiles,

les cris des marins

les entendez-vous ?

 

P1110343

 

De l'autre côté,

Il y aurait le marais de sel

et Peccius qui observerait

de sa Rome natale 

de son étang 

le rempart de pierres blondes

où se promènerait Saint-Louis

 

P1110364

 

 Sur le passage qui mène vers Constance

et dans la tour de la prison

entendez-vous les cris des femmes ?

Leurs petites mains

qui s'accrochent aux barreaux.

Les voyez-vous assises

dans la pénombre

la tête de côté

les mains posées sur le tissu de la robe,

inutiles mains

regard perdu

à l'horizon du marais ? 

Elles écoutent la ville qui blanchit 

sous le soleil

P1110356

Elles regardent les toits

elles  voient,

j'en suis sûre,

les beaux chevaliers qui courent

sur les pentes de tuiles.

Elles voient comme moi

des rois et des princesses

de Naples et d'Aragon

j'entends comme elles

les chants des moines de Psalmodie

qui s'envolent

par les fenêtres ouvertes

 

P1110342

 

au soleil qui s'écrase

Quand tout le monde dort.

Même les princes même les toits

et les rois et les moines

la ville me raconte

me chuchote

les mots qui s'en vont dans le vent 

   rejoignent l'horizon

Llhorizon bleu des voiliers blancs

devinés.

 

P1110360

 

 


 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Aigues-Mortes évoque d'abord pour moi, les vacances avec mes grands-parents. Ils n'y habitaient pas, nous y venions de Sète. Je garde en fait le souvenir d'une ville grise, vide et ventée, et qui me plaisait ainsi. J'y cherchais Saint-Louis et ses chevaliers. Lorsque j'y suis revenue il y a quelques années, j'ai été plus qu'étonnée par les grands parkings, le monde. Ce n'était plus la même chose. Je n'y suis plus retournée depuis. Ton poème a ravivé mes souvenirs. Merci !
Répondre
M
J'ai fait une très belle balade à tes côtés, remplie de poésie, pleine de bruits et de voix de toutes sortes, à travers des paysages baignés de lumière et d'histoire, douce et belle journée Sylvie
Répondre
R
Jolis paysages...<br /> <br /> La nature a des pouvoirs!!!
Répondre
S
Un petit coucou en passant chez toi.
Répondre
R
un beau poème superbement illustré avec ces magnifiques images<br /> <br /> bonne journée chez toi<br /> <br /> bisous<br /> <br /> rosa
Répondre
Publicité